Dématérialisation des services chez Atlas : faire du quotidien-utilisateur notre quotidien

Comment évoluent les attentes des entreprises et des CFA en matière de services numériques proposés par leur OPCO ?

Philippe PRUNEAU : L’influence du numérique dans les entreprises est à la dimension de la place qu’il a prise dans notre vie quotidienne : tout utilisateur souhaite disposer d’un service qui lui offre le même confort que ce dont il dispose pour commander une pizza ou un billet de spectacle ! L’univers de la formation professionnelle n’échappe pas à cette approche désormais inscrite dans les systèmes d’information et qui repose sur 3 mots : simplicité – rapidité – efficacité. Il va sans dire qu’il n’est pas question, dans ce contexte, de proposer aux utilisateurs des manuels ou autres modes opératoires, même en ligne ! Plus personne ne lit un mode opératoire. Atlas s’est inscrit définitivement dans cette évolution de la société.

Concrètement, comment cela se traduit-il pour les utilisateurs ?

Pour l’utilisateur final, tout doit être totalement transparent. Ce qui se passe « dans le tuyau » ne doit ni le concerner, ni le perturber mais le servir. De notre côté, l’idée principale est de ne faire circuler que de l’information la plus valide possible. C’est pourquoi le remplissage d’un dossier repose de plus en plus sur l’interconnexion de référentiels fiabilisés et non plus sur de la ressaisie d’informations. La sécurité et la fiabilité des informations validées par l’utilisateur permettent alors l’établissement de demandes ou de factures que nous pouvons valider automatiquement. Lors de la transmission d’un RIB par exemple, l’interfaçage entre nos S.I. et ceux de la banque nous permet un contrôle en temps réel. Il n’y a plus de risque d’erreur !

Sur quels domaines vont porter vos efforts dans le court et moyen terme ?

 A la DSID, nous avons répertorié plus de 50 projets pour 2023 ! Tous ne concernent pas directement la relation à l’utilisateur, par exemple les avancées en cybersécurité  ou la refonte de notre outil de Business Intelligence. Néanmoins, la capacité à fournir des statistiques de plus en plus précises et récentes est un vrai service rendu à nos entreprises.

Plus directement, nous visons l’idéal d’une automatisation complète des demandes de financement, afin que les collaborateurs puissent se consacrer à des activités plus enrichissantes. A ce jour, 25% des contrats d’apprentissage sont instruits automatiquement. Or nous en recevons plus de 100 000 par an, l’automatisation représentera un gain de temps – et donc une capacité de réponse – considérable pour les entreprises et les CFA. Une même efficacité est attendue dans le suivi d’un dossier en cours, de la part de l’entreprise comme de l’organisme de formation ou CFA.

Un autre axe sur lequel nous travaillons, le machine learning, est une branche de l’intelligence artificielle : permettre à nos système de s’enrichir et s’autocontrôler afin d’apporter une fiabilité plus accrue des données et des process.

Dans tous les cas, ces évolutions s’appuient sur une approche parcours-utilisateur et adaptation à son besoin et ses attentes.