Faire des contraintes du cadre AFEST un atout pour la réussite de son projet d’insertion par l’informatique, c’est ce que démontre le dirigeant de la PME Le Poisson Barbu à Strasbourg.
Le Poisson Barbu, PME d’une dizaine de salariés propose des services d’infogérances à ses clients et s’inscrit dans le mouvement de sobriété numérique. « Mon projet était de créer une ESN (Entreprise de services du numérique) pour favoriser l’insertion dans les métiers du numérique, pour des personnes ayant connu des difficultés de vie, personnelles ou professionnelles », présente Thomas VIERLING, son Directeur du Développement et cofondateur.
Du CV à la vraie motivation
« Dans un tel contexte, poursuit Th. Vierling, la question du recrutement et de l’insertion apparaît comme l’éthique même du projet. Plus qu’à des CV brillants et des diplômes élevés, je me suis intéressé à la motivation des futurs collaborateurs, à leur envie de travailler et de s’insérer dans le monde du travail par l’informatique. » Les possibilités d’emploi dans ce secteur sont énormes et toute une gamme de métiers s’offre aux demandeurs, même sans formation initiale en informatique. Pour accueillir des profils de ce type, il faut que l’entreprise prévoie un parcours d’intégration et de montée en compétences sur mesure.
La réflexivité, une cure de Jouvence pour apprendre… à apprendre !
« Nous avions conçu un parcours d’intégration « classique » de 17 jours qui n’était pas adapté aux collaborateurs en parcours d’insertion. En parallèle, les dispositifs de financement de formations informatiques dans le domaine de l’insertion ne sont pas pléthore, reprend M. Vierling. La présentation par notre conseillère formation Atlas, des possibilités de l’AFEST, nous a convaincus et nous avons totalement redécoupé ce parcours en modules très courts. Surtout, le travail préparatoire au déploiement de l’AFEST nous a conduits à nous intéresser de près à la façon dont nos collaborateurs apprennent, à la façon dont l’entreprise transmet ses savoirs. Pour les publics tels que ceux que nous voulons insérer dans l’emploi en informatique, la mise en œuvre de la réflexivité est une cure de jouvence, s’enthousiasme encore Thomas Vierling. Notre prochain recruté est un ancien boulanger, et je suis très confiant sur sa capacité à intégrer nos univers métiers grâce à notre nouvelle approche de la formation. »
Structurer le process métier, clef du succès de l’apprentissage
A ce jour, cinq collaborateurs en parcours de formation sont positionnés sur les métiers du support informatique. « C’est une activité qui se prête parfaitement aux exigences de l’AFEST, décrire et écrire intégralement le processus métier, renchérit Thomas Vierling. Cette contrainte est aussi le meilleur atout pour l’apprentissage dans l’univers de l’insertion. Le cadre imposé par le dispositif règlementaire de l’AFEST est pour nous véritablement un gage de succès de notre activité formation. »
Prêt à faire évoluer le cadre AFEST
A tel point que le Dirigeant de l’entreprise se lance un défi. « Nous enregistrons les séances de réflexivité menées entre les apprenants et leurs référents AFEST, reprend M. Vierling. Il me semble intéressant d’utiliser ces prises de vues, à intervalle de temps donné, avec nos collaborateurs et les aider à confronter leurs différents ressentis à différents moments de leur parcours dans l’entreprise. » Une manière d’apprendre de son propre apprentissage.