Atlas de l’alternance est le rendez-vous pour comprendre les spécificités de l’alternance dans l’enseignement supérieur, réfléchir à son évolution et rencontrer ses acteurs clés. (Re)vivez cette matinée d'échanges composée de 3 temps forts et découvrez la synthèse de l'événement.
Une matinée riche d'échanges
Jeudi 28 mars, un peu plus de 550 participants (dont 430 en distanciel) ont suivi l’événement dédié à l’alternance dans l’enseignement supérieur.
Avec une croissance de 137% du nombre de nouveaux contrats en 4 ans dans le périmètre des services financiers et du conseil, et près de 108 000 contrats signés en 2023, l’alternance s’est imposée comme une voie évidente de formation sur les certifications post-bac.
Un vecteur de pré-recrutement efficace qui fidélise davantage, ont témoigné plusieurs entreprises (de toute taille) au cours de la 1re table ronde… sous réserve de bien calibrer les missions des alternants et de professionnaliser les maîtres d’apprentissage. Le nouvel outil AnnoncesAtlas devrait par ailleurs faciliter le matching entre les employeurs et les candidats.
Un vecteur de pré-recrutement efficace
Est-on parvenu à un plateau en termes de développement de l’alternance ? Une chose est sûre, le potentiel de création de nouveaux cursus en alternance, notamment sur les niveaux licence, est bien réel, ont assuré en substance plusieurs réseaux de CFA au cours de la 2e table ronde.
Tous convergent sur la nécessité de renforcer la qualité de l’accompagnement pédagogique et du parcours : hybridation des cursus, renforcement des soft skills, plateformes numériques de développement des compétences et de suivi des alternants… les modalités innovantes sont multiples, encouragées et co-financées à hauteur de 27 millions d’euros depuis 2020 par les représentants syndicaux et patronaux d’Atlas.
Favoriser l’escalier social
L’alternance dans l’enseignement supérieur favorise également « l’escalier social », selon l’expression d’un intervenant : d’ores et déjà, 21% des alternants habitent dans un Quartier prioritaire de la ville, selon une étude menée avec le soutien de l’ANCT. Soit nettement plus que la moyenne de 8% tous secteurs confondus mise en avant par un rapport de l’Igas.
Le défi à moyen terme, partagé par les intervenants de la 3e table ronde, est de parvenir à massifier l’accès à l’alternance de tous les publics plus éloignés de l’emploi : jeunes sans diplôme ni qualifications, décrocheurs universitaires, primo-arrivants, ou encore personnes en situation de handicap. Une dernière catégorie dans laquelle on ne recense que 10 000 apprentis (dont 5 000 dans l’enseignement supérieur), constate Jérôme Marchand-Arvier, Directeur général à l’emploi et à la formation professionnelle.
Pour ces publics, plusieurs axes de travail sont mis en exergue : renforcer les dispositifs pré-alternance, individualiser l’accompagnement voire les aides, mettre l’accent sur la propension des dispositifs à favoriser l’insertion professionnelle… ou encore élargir les possibilités de recours au contrat de professionnalisation. Un des thèmes en discussion entre organisations professionnelles et syndicales dans le cadre de la négociation sur le Pacte de la vie au travail.
Les pistes d’action des pouvoirs publics
Le nouveau Haut-Commissaire à l’enseignement et à la formation professionnels, qui a souligné les efforts payants de mixité sociale mis en œuvre dans le périmètre Atlas, a livré en conclusion quelques pistes d’action.
Geoffroy de Vitry a notamment mentionné la réactivation d’un groupe de travail sur la qualité de l’apprentissage, le renforcement des contrôles sur les CFA pour sanctionner les dérives, ainsi qu’une négociation « à terme » sur les modalités de détermination des coûts-contrats.