OMECA observe la Branche et publie son baromètre semestriel 2022-2023

Constituée aux ¾ d’entreprises de moins de 10 salariés, la branche de l’expertise comptable, du commissariat aux comptes et de l’audit poursuit son développement et compte désormais plus de 19 270 établissements. Forte de plus de  170 100 salariés fin 2021 la branche est caractérisée par une part importante de jeunes de moins de 35 ans (47%) et plus encore de salariés qualifiés, avec 55% de Bac+3 et plus.

Une branche créatrice d’emplois…

La typologie des contrats de travail est caractérisée par la stabilité, avec un recours massif au CDI qui représentent 87% des contrats au 1er trimestre 2022. La branche est fortement créatrice d’emplois, avec + 4 500 emplois nets par an en moyenne depuis 2018.

Le volume d’offres d’emploi publiées par les entreprises du secteur montre une stabilité au 1er  semestre 2022, à l’un des niveaux les plus élevés depuis 2010. Si les 2/3 des cabinets ont vu leur effectif inchangé, plus d’1/4 a connu une hausse de celui-ci (au 30 juin 2022 par rapport au 30 juin 2021).  Quatre cabinets sur 10 ont recruté, proportion plus élevée qu’au 1er semestre 2021 (28%).

… malgré des difficultés de recrutement

Ces cabinets ont été largement confrontés à des difficultés de recrutement (2/3 de ceux qui ont recruté). Ces tensions sur l’emploi concernent essentiellement des entreprises de 50 salariés et plus. Ces recrutements se concentrent principalement sur les métiers de l’expertise comptable et tout particulièrement sur les collaborateurs comptables spécialisés. Au 1er  semestre 2022, 1 cabinet sur 2 a recruté des alternants et 1 sur 3 a embauché au moins 1 jeune à l’issue de son alternance dans le cabinet.

Une activité en hausse en 2022

Interrogés sur leur activité au 1er semestre 2022, plus de la moitié des cabinets font part d’une stabilité de leur activité et plus d’un tiers d’une hausse de leur chiffre d’affaires par rapport au 1er semestre 2021. Cette hausse est même relevée par près de la moitié des entreprises de 50 salariés et plus. Cette évolution concerne principalement la tenue et présentation des comptes annuels (38% des cabinets), la gestion sociale (37% des cabinets), les activités juridiques (33%), ainsi que la déclaration d’impôt et le conseil fiscal (32%).

La part de cabinets touchés par une baisse de l’activité de commissariat aux comptes n’est plus que de 16%, contre 22% au 1er semestre 2021.

Confirmation des tendances pour 2023

Concernant les perspectives au 1er semestre 2023, les professionnels sont sereins : 1 cabinet sur 3 anticipe une hausse de l’activité et 6 sur 10 une stabilité, tendance dans la continuité des projections de l’année précédente.

L’effectif devrait rester stable pour les 3/4 des cabinets, tandis qu’1/4 anticipe une hausse au 1er semestre 2023.

3 cabinets sur 10 (hors TPE) prévoient de recruter durant ce prochain semestre.

Une digitalisation des processus comptables bien assumée…

Face à l’échéance de la généralisation de la facturation électronique prévue en 2024, la quasi-totalité des cabinets sont confiants : 9 cabinets sur 10 estiment qu’ils seront prêts à cette échéance et  1 sur 10 se déclare déjà au rendez-vous.

Les entreprises de plus de 50 salariés affichent la plus grande sérénité, à la différence des TPE. Les difficultés évoquées par les cabinets portent avant tout sur le temps à y consacrer (59%), l’acceptation de la démarche par leurs clients (50%), et l’adaptation des compétences des collaborateurs.

… qui requiert un accompagnement formation des collaborateurs

Pour 73% d’entre eux, ces cabinets estiment avoir besoin d’un accompagnement. Pour réussir ce virage de la généralisation de la facturation électronique, les entreprises privilégient l’accompagnement et la formation des équipes aux nouveaux process et outils, bien plus que le recrutement de spécialistes du numérique. La sensibilisation et l’accompagnement des clients constituent aussi un levier majeur pour 47% des cabinets ainsi que l’adaptation de l’organisation du travail.

Méthodologie de l’étude

Elaboré par l’Observatoire des métiers de l’expertise comptable, du commissariat aux comptes et de l’audit (OMECA) depuis 2014, le baromètre des métiers est une enquête administrée auprès d'un panel représentatif de 301 dirigeants, directeurs ou responsables des ressources humaines et responsables formation de cabinets d’expertise comptable, de commissariat aux comptes et de l’audit.

Elle est conduite sous la forme d'entretiens téléphoniques portant sur l'activité, l’emploi et le recrutement des cabinets. Chaque vague semestrielle comprend un volet thématique lié aux enjeux sectoriels en termes de ressources humaines et de formation (impacts de la transformation digitale et l’automatisation, dépenses en matière de formation professionnelle, attentes vis-à-vis de la branche et de l’OPCO Atlas, fidélisation des salariés,…).

Depuis 2021, le baromètre intègre un panorama de la branche, élaboré à partir de données de l’OPCO Atlas et de statistiques publiques.

Présentation de l’Observatoire de Branche OMECA

Créé par les partenaires sociaux de la branche professionnelle des experts comptables et du commissariat aux comptes le 16 janvier 2008, OMECA a pour missions :

• de réaliser des travaux d’analyse et de préconisation sur les changements qui affectent ou sont susceptibles d’affecter de manière quantitative ou qualitative les emplois, notamment en termes de contenu et d’exigence de compétences ;
• de mettre en œuvre à cet effet les moyens nécessaires à la collecte et à l’analyse des informations quantitatives et qualitatives permettant d’identifier et de mesurer les évolutions des métiers répertoriées dans ce secteur d’activité, ainsi que des compétences et formations nécessaires à leur exercice.

Piloté paritairement par les organisations nationales représentatives des experts-comptables et commissaires aux comptes (ECF et IFEC) et les organisations syndicales représentant les salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et CGT-FO), OMECA bénéficie d’un accompagnement financier et technique de l’OPCO Atlas pour conduire ses projets.