« La formation peut-elle sauver le climat ? » C’est la grande question qui a rassemblé experts et entreprises lors d’un récent webinaire co-animé par Laurent Bompas, Chef de projet territorial (Bretagne, Pays de la Loire, Centre) chez Atlas et Damien Amichaud, Chef de projet formation continue chez The Shift Project.
Retour sur ce temps fort, pour comprendre comment la formation continue peut devenir un levier stratégique de la transformation écologique.
Donner les outils pour agir : de la prise de conscience à l’action
Face à l’ampleur des transformations à engager, il ne suffit plus que les entreprises comprennent les enjeux climatiques. Elles doivent avant tout pouvoir s’appuyer sur des outils concrets pour faire évoluer leurs pratiques.
C’est précisément dans cette optique que The Shift Project développe des expérimentations de terrain, au plus près des filières professionnelles.
« Nous menons un travail de fond avec des Fédérations, des OPCO, des organismes de formation et des entreprises pour faire émerger des compétences bas carbone par filière », explique Damien Amichaud.
L’objectif : identifier, métier par métier, les leviers de bifurcation écologique et les traduire en compétences actionnables. « Il ne s’agit pas d’ajouter un module “transition” en bout de parcours, mais de faire de la transition un fil rouge de la formation en montrant bien qu’elle intervient à chaque niveau du système. »
Cette logique d’ancrage dans les pratiques trouve un écho direct chez Atlas, notamment à travers sa plateforme Campus Atlas qui vous propose divers parcours de formation répondant à des besoins liés à la conception et au pilotage d’une démarche RSE efficace. C’est également dans cette logique que les 9 modules liés au Numérique Responsable ont été conçus, afin d’acquérir des pratiques éco-responsables et promouvoir une utilisation éthique et durable de la technologie. “C’est un excellent socle pour proposer des outils concrets pour initier ou structurer une transformation durable” rappelle Laurent Bompas. En matière de transition écologique, la plateforme de micro-learning Climate School Atlas, permet aux collaborateurs de comprendre ces enjeux et d’agir concrètement dans leur métier en faveur d’une transition durable.
Pour que la formation devienne un véritable levier d’action, elle doit se déployer à l’échelle des métiers. « Il faut que chacun, dans sa fonction, puisse identifier ses marges de manœuvre pour contribuer à la baisse des émissions », insiste Damien Amichaud. C’est là que la formation prend tout son sens : en outillant les professionnels pour qu’ils deviennent, à leur niveau, des acteurs de la transition écologique.
Faire de la transition un levier de performance durable
Bonne nouvelle, la transition écologique peut également être une opportunité de renforcer les performances globales des entreprises !
« Lorsqu’une entreprise engage une réflexion sur les compétences bas carbone, elle ne se contente pas de répondre à une injonction réglementaire : elle se donne les moyens d’anticiper les évolutions de son secteur, d’optimiser ses process et parfois même de se repositionner sur son marché », explique Damien Amichaud. La transition devient alors un moteur d’innovation et de différenciation. « Transition durable et performance ne s’opposent pas, bien au contraire ! » ajoute-t-il.
Atlas observe cette dynamique sur le terrain. « En co-construisant des parcours sur la durabilité, nous avons vu des entreprises structurer leur offre autrement, intégrer de nouveaux indicateurs, et mieux répondre aux attentes de leurs clients en matière de RSE », témoigne Laurent Bompas. La montée en compétences ne suit pas la transformation : elle la rend possible.
« Pour cela, encore faut-il que les formations soient lisibles, concrètes et directement actionnables », insiste Damien Amichaud. En investissant dans les compétences liées à la transition, les entreprises gagnent ainsi en agilité, en attractivité, et en capacité à piloter le changement. Un enjeu stratégique dans un contexte où les exigences clients, réglementaires et sociétales évoluent à grande vitesse.