Atlas
3 octobre 2025

La 6ème édition de notre série prospectiveAtlas – La Matinale était entièrement dédiée à l'intelligence artificielle et à son impact sur les compétences, l’emploi et la formation. Vous n'avez pas pu y assister ? Découvrez le replay ! 

Le décryptage des enjeux compétences et formation

  • Quels sont les impacts de l’IA générative sur les activités des services financiers et du conseil ?
  • Quels cas d’usage les entreprises développent-elles ?
  • Comment les métiers et les compétences sont-ils challengés ?
  • Quelles sont les réponses formation, existantes et envisagées ? 

La web-émission organisée par Atlas vendredi 26 septembre 2025 et suivie par plus de 450 participants a permis d’appréhender ces différents enjeux, à partir de plusieurs études approfondies, menées dans les périmètres des bureaux d’études, des banques et des assurances. Avec les éclairages de représentants des observatoires, des entreprises et des organismes de la formation. 

TÉLÉCHARGER LA PRÉSENTATION

00:13:20 : Quels enjeux emploi-formation dans la branche Bureaux d’études ? 

00:50:26 : Quels impacts au sein du secteur bancaire français ?

01:10:35 : Quels enjeux emploi-formation dans l’assurance ?

01:43:04 : L’innovation peut-elle être éco-responsable ?


Consulter la synthèse des échanges

Après une première étude IA dans la banque en 2018, puis dans la branche des bureaux d’études en 2019, l’étude publiée par Atlas en avril 2024 souligne que 80% des métiers des services financiers et du conseil sont impactés par l’essor de l’IA, dont 23% sont en forte transformation et 8% sont émergents. 

D’où la nécessité d’adapter les formations, de s’appuyer sur des partenaires de confiance et de développer dans les entreprises un modèle d’organisation apprenante. 

Près de 20% des salariés sont d’ores et déjà impliqués dans des projets d’IA chez leurs clients, 45 000 créations d’emplois sont attendues d’ici à 3 ans et 287 000 salariés devront être formés d’ici à 5 ans.

Exemples d’usages : la création de contenu marketing dans le numérique et l’événementiel, la formalisation de documents dans le conseil, ou encore la planification de projets dans l’ingénierie. 

Principaux métiers impactés : l’ingénieur IA, le chef de projet digital, le spécialiste en jumeau numérique ou encore l’ingénieur réseaux. 

Parmi les pistes d’actions identifiées : animer un réseau d’ambassadrices « Femmes et IA » en entreprise ; créer des modules de formation sur la plateforme Atlas « Savoirs d’avenir » (pour les juniors, les seniors, les dirigeants et par famille de métiers).

Sopra Steria a d’ores et déjà mis au point 12 modules d’e-learning, des ateliers thématiques ou encore des formations sur le prompt engineering. 

La vision de l’IA est majoritairement positive sur la QVCT (réduction de tâches répétitives et chronophages notamment), même si des craintes s’expriment sur la perte de contrôle sur certains processus et une possible intensification du rythme de travail. 

9 famille de métiers sur 21 ont été passées au crible de l’IA, dont celle des métiers clients. L’automatisation des tâches et la suggestion de produits financiers, par exemple, induisent de nouvelles compétences à développer : supervision des modèles automatisés, analyse critique et éthique ou encore maîtrise des interactions multicanales. 

Parmi les pistes d’action identifiées : activation d’une cellule de veille, mise en place d’une gouvernance adaptée et d’ambassadeurs, développement des compétences. L’ES Banque a d’ores et déjà créé des modules de formation dédiés à l’utilisation d’un outil d’IAG avec le client, à la vulgarisation et à la prise de recul, et intégré ces évolutions technologiques dans le parcours de formation du manager et le référentiel de la licence professionnelle banque. 

La première étude de décembre 2024 a notamment permis de recenser 250 systèmes d’intelligence artificielle (SIA) et d’évaluer les effets de l’IA sur le travail et la santé au travail. Dans les métiers de la vente, objet de la seconde étude (qui sera publiée en décembre 2025), 33 SIA sont identifiés : 40% d’entre eux devraient équiper les postes de travail d’ici à moins de deux ans. 

Exemples d’usages : intégration des affects et sensibilités dans la segmentation clientèle, notification au conseiller de dates-clés dans la vie de l’assuré, exploitation des images satellites pour évaluer les sinistres touchant les récoltes.

Focus Maif : le groupe a identifié des cas d‘usage prioritaires et mis en place une convention d’une trentaine de salariés pour réfléchir aux impacts emploi-compétences-éthique. Il acculture aussi l’ensemble des salariés à l’IA via un parcours dédié. 

L’Enass propose désormais un module en licence sur l’intégration de l’IA dans le parcours de souscription et un autre en master sur son utilisation au service de la digitalisation et du marketing. 

Le numérique représentait déjà 4,4% de l’empreinte carbone totale de la France avant l’arrivée de ChatGPT et 11% de la consommation électrique. En 2024, l’Afnor a mis au point un référentiel pour une IA frugale qui propose une méthode d’évaluation de l’impact environnemental et met en avant des bonnes pratiques. 

L’Ademe a pour sa part développé un programme d’aide et de cofinancement de formations, Alt Impact. Un programme auquel Atlas s’est associé pour proposer un parcours « numérique responsable », comprenant 9 modules, ainsi qu’un parcours pour « éco-concevoir » des applications.