Cyberattaques en forte hausse, IA générative en plein essor… Pour rester compétitifs et sécurisés, vous devez vous adapter à ces pratiques mais aussi renforcer les compétences de vos équipes. C’est tout l’objet des récentes études de l’OPIIEC (Observatoire des métiers du numérique, ingénierie, conseil et événement) présentées lors de la Matinale prospectiveAtlas du 27 juin et à retrouver lors de notre prochain rendez-vous dédié à l’IA le 26 septembre.
Point de situation ⤵️
Le marché français de la cybersécurité est en plein essor. Estimé à 5 milliards d’euros en 2024, il pourrait atteindre 10 milliards d’ici 2030. Cette dynamique s’explique par la hausse continue des cyberattaques : en 2023, 330 000 PME en ont été victimes. Un enjeu stratégique qui appelle des réponses rapides en matière d’emplois et de compétences.
Un autre phénomène vient redessiner les contours du paysage numérique : la montée en puissance de l’intelligence artificielle, en particulier l’IA générative. Celle-ci constitue un levier de transformation majeur pour vous, tout en générant de nouveaux risques. Utilisée à mauvais escient, elle permet de produire des contenus malveillants de façon automatisée. À bon escient, elle renforce les capacités de détection, d’analyse ou de réponse à incident.
Par ailleurs, on constate que de nombreux secteurs tel que celui de l’assurance, peuvent être impactés par les divers systèmes d’intelligence artificielle. En effet, d’ici 2030, nous pourrons observer des changements majeurs tels que l’automatisation de certaines tâches, ou encore l’augmentation des capacités professionnelles grâce à l’optimisation des outils, mais aussi la création de nouvelles activités.
Former pour ne pas subir
L’étude OPIIEC sur la cybersécurité (publiée en mai 2025), dévoilée lors de la Matinale du 27 juin, estime à 25 000 le nombre de postes à pourvoir dans le secteur d’ici trois ans. Et ce chiffre est à rapprocher des résultats de l’étude IA de l’OPIIEC (publiée en avril 2025), qui identifie plus de 45 000 créations d’emplois liées à l’IA à horizon 3 ans, tous secteurs confondus.
Dans les deux cas, la pénurie de compétences est importante, et l’offre de formation peine à suivre l’évolution des besoins. L’enjeu est donc double :
- Doter les salariés des bons réflexes face aux cybermenaces,
- Mais aussi les acculturer aux nouveaux outils, usages et risques liés à l’IA.
4 leviers prioritaires pour la montée en compétences
Les 2 études OPIIEC mais aussi les études de l’OEMA (Observatoire de l'Évolution des Métiers de l'Assurance) et celle de 2 observatoires paritaires du secteur bancaire (Observatoire des Métiers de la Banque et du Groupe BPCE) en partenariat avec les cabinets Roland Berger et DiotSiaci, qui seront présentées lors de la matinale du 26 septembre prochain, convergent sur quatre priorités d’action :
- Renforcer la sensibilisation : via des campagnes et des modules courts (notamment en micro-learning) pour limiter les erreurs humaines et rendre plus simples les usages de l’IA.
- Attirer de nouveaux talents : en valorisant les métiers émergents à la croisée du cyber et de la data, encore peu connus.
- Adapter les formations initiales : en intégrant les volets cybersécurité et IA dans les cursus IT et ingénierie.
- Faciliter la reconversion : avec des dispositifs courts, accessibles, intégrant une acculturation rapide aux enjeux numériques.
Alors que les menaces numériques se complexifient sous l’effet de l’IA, la réponse ne peut être que collective. Salariés, entreprises, organismes de formation, branches professionnelles : vous avez toutes et tous un rôle à jouer pour construire une culture numérique robuste et sécurisée.
À noter dans vos agendas
📅 Prochaine Matinale prospectiveAtlas consacrée à l’intelligence artificielle le 26 septembre.
L’occasion d’explorer plus en détail les résultats des récentes études de l’OPIIEC, l’OEMA et l’Observatoire des métiers de la banque et d’échanger avec les acteurs de la branche.