Les Observatoires Prospectifs des Métiers et des Qualifications (OPMQ) d’Atlas analysent et anticipent les mutations qui redessinent les métiers et les compétences des branches professionnelles représentées par l’Opco. Après La Matinale du 26 septembre dédiée à l’intelligence artificielle, rendez-vous le 12 décembre, de 10h30 à 12h, pour un webinaire consacré aux métiers en tension, émergents et en forte transformation.
Rencontre avec Stéphane PHAN, Directeur Adjoint du département Prospective chez Atlas, pour découvrir les enseignements clés de leurs derniers travaux.
Interview
Pouvez-vous nous présenter le rôle du département Prospective ?
Nous avons pour mission d’accompagner l’ensemble des branches professionnelles dans leurs travaux d’observation et d’analyse des évolutions des métiers. Nous pilotons également la Commission Paritaire Transversale (CPT) Prospective, qui réunit toutes les branches d’Atlas autour d’enjeux communs pour anticiper les transformations à venir.
Concrètement, qu'entend-on par "Prospective des métiers" ?
C’est l’analyse des impacts des grandes mutations économiques, technologiques, écologiques, démographiques et réglementaires sur les entreprises. L’objectif est d’anticiper les évolutions des métiers et des compétences, en identifiant comment ces transformations redéfinissent les activités, les emplois et les besoins de formation dans nos secteurs.
Quels types d’études menez-vous et sur quelle période ?
Concernant les travaux portés par la CPT Prospective, nous avons récemment publié deux grandes études : l’une sur l’intelligence artificielle et ses impacts sur les métiers des secteurs Atlas et une autre sur la transition écologique. Ces travaux menés entre 6 et 8 mois, sont ensuite présentés lors des webinaires prospectiveAtlas “La Matinale”. Dernièrement, nous nous sommes penchés sur les métiers en forte transformation, les métiers émergents et les métiers en tension.
Comment identifiez-vous les métiers émergents ?
Pour mieux repérer les nouveaux métiers, nous avons d’abord construit un “méta référentiel” qui regroupe près de 1 000 métiers existants en 115 grands “méta métiers”. Cet outil nous permet d’analyser les évolutions des compétences pour repérer spécifiquement les métiers émergents. Nous avons ensuite croisé ces données avec les offres d’emploi publiées sur plusieurs années : lorsqu’un intitulé de poste apparaît de manière récurrente, alors qu’il n’existait pas ou très peu auparavant, c’est le signe qu’un nouveau métier est en train d’émerger. Ce travail permet de repérer les tendances réelles du marché du travail et d’anticiper les besoins de formation à venir.
Que présentera La Matinale du 12 décembre prochain ?
Cette dernière matinale de l’année sera l’occasion de dévoiler les grands résultats de notre étude nationale sur les métiers émergents et en forte transformation. Nous y dévoilerons les principales tendances observées par secteur : les métiers en tension, ceux qui émergent, les compétences à développer et les formations à mettre en place pour y répondre. Le but est d’offrir une vision d’ensemble des besoins des entreprises et des enjeux de recrutement. Nous développerons ensuite cette étude au niveau régional, en collaboration avec les acteurs territoriaux afin d’adapter les actions de formation et d’emploi aux réalités locales.
En une phrase, en quoi les Observatoires Prospectifs des Métiers et des Qualifications sont-ils utiles aux entreprises ?
Les OPMQ permettent aux entreprises de mieux comprendre les grandes tendances de leur secteur, d’anticiper les évolutions des métiers et des compétences, et d’éclairer leurs décisions en matière de ressources humaines, de gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP) et de formation.